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- Écrit par : J.B.W.
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Défense des frontières 1935-1940
Maisons-fortes et avant-postes
Secteur fortifié des Alpes Maritimes
Dès les premières pentes de la haute vallée de la Tinée, une frontière de plus en plus perméable vers le sud #3La frontière de 1939 a été rectifiée en 1947. a provoqué dans les années 1930 une densification des organisations fortifiées, tant CORF qu'en avant-postes, et jusqu'à la côte. C'est le secteur le plus puissant du front des Alpes. Sur les seuls 40 premiers kilomètres, entre la haute Tinée et St Martin-Vésubie, on y trouve neuf gros et petits ouvrages CORF #4Col de Crous, Col de la Valette, Fressinea, Rimplas, Valdeblore, Serena, Caire Gros, Col du fort. et six ouvrages d'avant-poste MOM #5St Dalmas, Isola, Valabre, Conchetas, Castel Vieil, le Planet.. Plus au sud, entre la haute Vésubie et la côte, soit sur 20 km, se succéderont 11 petits et gros ouvrages CORF, et une dizaine d'ouvrages d'avant-postes MOM. Trois avant-postes jalonnent la partie supérieure de la vallée de la Tinée : St Dalmas, Isola, Valabres.
Avant-poste de St Dalmas
Etabli à flanc de montagne, à quelques centaines de mètres à l'ouest du village de Saint- Dalmas-le-Selvage, cet avant-poste a été construit entre 1930 et 1938 par la MOM et le Génie, en défense de l'accès au vallon de Sestrière et au col de la Moutière.
Il est constitué de deux entrées, nord et sud, d'un observatoire avec cloche St Jacques et de quatre blocs actifs. S'y ajoutent deux emplacements extérieurs pour mortier et un casernement également extérieur, aujourd'hui relais d'antennes téléphoniques. Ce bâtiment comportait trois abris alpins en tôle métro, chacun avec porte et fenêtre.
Commandé par un lieutenant, son effectif était en 1940 de 42 hommes dont 5 sous-officiers. L'ouvrage n'aurait pas eu à combattre en juin 1940 contre les Italiens. Aujourd'hui, cet avant-poste a été quelque peu dégradé : la galerie d'accès à l'entrée n'existe plus, de même que le bloc 3. Les emplacements de mortier ont été remblayés mais les blocs 1, 2, 4 et 5 demeurent entiers.
Les blocs de combat et leur armement
- - B1 – entrée, 3 créneaux FM 1 emplacement mortier
- - B2 – 3 créneaux FM issue de secours 2 emplacements mortier
- - B3 – observatoire, cloche St Jacques
- - B4 – créneau mitrailleuse
- - B5 – créneau mitrailleuse.
AP de Saint-Dalmas – Vue d'ensemble du site, à flanc de montagne, où est implanté cet avant-poste. On distingue quelques blocs au centre de l'image (auteur, 1981).
AP de Saint-Dalmas – La galerie d'accès à l'ouvrage, aujourd'hui disparue (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – L'entrée de l'ouvrage (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Accrochés à la pente, le bloc 1 et, attenant, un emplacement pour mortier (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le bloc 1 et, au 1er plan, l'emplacement de mortier, aujourd'hui remblayé (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – La chambre de tir du bloc 1. Les créneaux pour FM sont restés bruts de décoffrage et n'ont reçu aucune trémie. En revanche, leurs dimensions sont réduites au minimum (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le bloc 3, l'observatoire du poste, a perdu depuis longtemps sa calotte. Il a définitivement disparu lors de la transformation du casernement en relais d'antennes en 2016. En contrebas, le village puis le vallon de St Dalmas vers la Tinée (auteur, 1981).
AP de Saint-Dalmas – Le bloc 2 vu depuis le bloc 3. Au 1er plan, accès à un emplacement pour mortier de 81 (Marc Zeig – Georges Huygen – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le bloc 2 et son créneau frontal pour FM (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – À moitié comblée, l'entrée du bloc 2 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – La chambre de tir du bloc 2 et ses créneaux pour FM. Le puits d'accès au bloc depuis les dessous de l'ouvrage débouche au centre de la chambre de tir ! (CJ Vermeulen – Marc Zeig – Georges Huygen – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Aujourd'hui remblayé, emplacement pour mortier de 81 accolé au bloc 2 (Marc Zeig – Georges Huygen – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Quelques couchettes ont pu être installées dans l'une des galeries (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le casernement extérieur avant sa transformation. Au fond, le bloc 2 (Marc Zeig – Georges Huygen – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le casernement extérieur avant sa transformation. Au 1er plan le curieux bloc 3 - observatoire - constitué seulement d'une cloche de guet (Marc Zeig – Georges Huygen – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le casernement aujourd'hui, transformé en relais téléphonique. Le bloc 3, observatoire, a totalement disparu (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Saint-Dalmas – Le bloc 5 et son unique créneau pour mitrailleuse pointé vers le vallon de St Dalmas (Marc Zeig – Georges Huygen – Wikimaginot).
Avant-poste d'Isola
À 18 km au sud-est de St-Dalmas, sur le flanc sud de la vallée de la Tinée, face au vallon de la Guerche et à une route arrivant d'Italie #6Vallon de Castiglione avant guerre, de Chastillon depuis 1947., le Génie et la MOM ont construit de 1931 à 1935 un avant-poste à deux blocs actifs, dont une entrée, un observatoire et une issue de secours.
La galerie principale s'étend sur 40 mètres et plusieurs locaux y débouchent : ventilation, munitions, réservoirs d'eau, vivres, casernement, PC. L'intérieur de l'ouvrage est de plain pied, seuls l'observatoire et l'issue de secours ont un puits d'accès.
L'effectif du poste était d'une trentaine d'hommes (un sous-officier chef de poste, 5 sous-officiers, 27 hommes). En juin 1940 les tirs de l'ouvrage ont contribué à bloquer une attaque italienne par le vallon de la Guerche. L'ouvrage demeure intact et abrite aujourd'hui une station sismologique.
Les blocs de combat et leur armement
- - B1 – entrée et mitrailleuse
- - B2 – issue de secours
- - B3 – casemate de mitrailleuse
- - B4 – observatoire avec cloche St Jacques.
AP d'Isola – Vue d'ensemble extérieure de l'avant-poste, ancré dans les escarpements sud de la vallée de la Tinée. Au 1er plan, les blocs 1 et entrée (sur la droite) et 3 (casemate de mitrailleuse). Sur la hauteur, le bloc 2 (issue de secours). La cloche de guet et d'observation, parfaitement camouflée, est invisible (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP d'Isola – Le bloc 1, l'entrée de l'ouvrage, est également une casemate de mitrailleuse. Une station sismologique occupe l'ouvrage aujourd'hui ( Monsabert44 – Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP d'Isola – Relié par un puits vertical aux galeries souterraines, le bloc 2 est l'issue de secours de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP d'Isola – Les blocs 3 (au 1er plan) et 1, les deux seuls blocs actifs avec une mitrailleuse chacun (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP d'Isola – Le bloc 1 et son créneau de flanquement vers le bloc 3 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP d'Isola – Le discret bloc 4 ne comporte qu'une cloche de guet d'observation. Il est relié aux galeries par un puits vertical (Alain Loviny – auteur – Wikimaginot).
AP d'Isola – La galerie d'accès à la casemate du bloc 3. Sur la gauche le puits d'accès à l'observatoire du bloc 4 (Marc Heller – Wikimaginot).
AP d'Isola – Vu de l'avant-poste, derrière les arbres, le village d'Isola. Au-delà, le vallon de Chastillon et sa route vers l'Italie, objectif du poste (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
Avant-poste de Valabres
À 7 km au sud-est d'Isola, à la hauteur des rochers de Valabres, la frontière suit ici en 1939 #7Elle a été rectifiée en 1947 et repoussée à une dizaine de kilomètres vers le nord-est. le cours de la Tinée. En outre, le vallon de Mollières, alors en Italie, est une voie de passage potentielle vers le territoire français. Pour en assurer l'interdiction un avant-poste et son annexe ont été réalisés par le Génie et la MOM de 1932 à 1937 #8La casemate Pamart a été posée en 1935. sur un site particulièrement rocheux et encaissé.
La partie active du poste est édifiée sur un éperon rocheux qui surplombe les gorges de la Tinée tandis que les dessous de l'ouvrage ont été réalisés en souterrain dans la falaise dominant la route RN 205. La partie active extérieur comporte trois blocs : un bloc 1, l'entrée, avec créneau FM, le bloc 2 coiffé par une cloche Pamart #9Cuirassement remontant à 1916 et mis au point pour les forts Séré de Rivières (Verdun en particulier). Plusieurs exemplaires non installés ont été réutilisés sur la Ligne Maginot, tant dans les Alpes (Valabres, Plate-Lombarde) que dans le Nord-Est (12 exemplaires au total). et accessible par puits, le bloc 3, une casemate de mitrailleuse.
La galerie qui s'enfonce dans le rocher abrite le casernement et quelques locaux : PC, vivres, matériel génie, réservoirs d'eau, chambres de repos. L'effectif du poste était de 20 hommes, un officier, 2 sous-officiers, 17 hommes.
Les blocs de combat et leur armement
- - B1 – entrée, 3 créneaux FM
- - B2 – casemate Pamart, mitrailleuse
- - B3 – casemate, mitrailleuse.
AP de Valabres – En bordure de l'ancienne route RN 205, la casemate Pamart encore intacte. Les créneaux ont été modifiés dans les années 1930 par rapport au modèle d'origine. Aujourd'hui ils sont obturés (auteur, photo de 1981).
AP de Valabres – La casemate Pamart vue sous le même angle plus récemment (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Gros plan sur le créneau de droite de la coupole Pamart, invisible aujourd'hui (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Intérieur de la casemate Pamart avec ses deux créneaux. Il est peu probable que deux mitrailleuses pouvaient être mises en batterie simultanément (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Le créneau de droite permettait à la mitrailleuse de battre le vallon de Mollières, territoire italien à l'époque (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Ce puits vertical permet l'accès à la casemate Pamart depuis le cœur de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Ainsi apparaissait pendant longtemps cet avant-poste, en bordure de l'ancienne route RN 205 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Au 1er plan, le bloc 2 et la coupole Pamart avant obturation des créneaux. Sur la droite, le bloc 1 et entrée de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – L'ouvrage est adossé au mur de soutènement de l'ancienne D 205. On en voit ici le bloc 1 avec son issue de secours (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Le bloc 1 possède trois niveaux dont, à la base, une issue de secours (remarquer l'échelle contre le mur de soutènement) et son créneau de FM. L'entrée normale est au niveau de la route (la glissière n'existait pas à l'époque). Les ouvertures rondes seraient des postes optiques, les ouvertures carrées des créneaux FM (Lia Vermeulen – Wikimaginot).
AP de Valabres – L'issue de secours du bloc 1 vue de l'intérieur. L'échelle relie ce niveau à l'étage intermédiaire (Marc Endinger – Wikimaginot).
AP de Valabres – Dans les dessous de l'ouvrage, porte étanche entre deux secteurs (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – La galerie souterraine vers le casernement (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Des étagères subsistent dans la galerie du casernement. Les espaces de rangement étaient mesurés dans ces petits ouvrages (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres – Le PC et chambre du chef de poste (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
Valabres Annexe ou Sud
À un kilomètre au sud-ouest de l'ouvrage principal, à la hauteur du pont de Paule, un ouvrage plus réduit a été construit entre 1932 et 1937, encastré dans le rocher en bordure d'une petite route locale qui n'existait pas à l'époque. Il devait battre de sa mitrailleuse les débouchés du vallon de Mollières, territoire italien à l'époque. Son équipage était de 17 hommes dont 3 sous-officiers, l'un d'eux étant le chef de poste.
C'est un simple blockhaus comportant une entrée avec créneau FM, un local divisé en chambre avec lits et niche à munitions, et chambre de tir de la mitrailleuse. Aujourd'hui ses créneaux sont murés et l'ouvrage est un abri à chauve-souris.
AP de Valabres Annexe ou Sud – L'ouvrage tel qu'on ne le verra plus de sitôt avec son créneau pour mitrailleuse, aujourd'hui muré (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Valabres Annexe ou Sud – Vue d'ensemble du site, très escarpé, depuis le sud (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres Annexe ou Sud – L'arrière de l'ouvrage avec sa porte d'entrée et son créneau de défense pour FM, encore intacts (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres Annexe ou Sud – Etat actuel des mêmes lieux : le haut de la porte a été découpé pour le passage des chauves-souris et le créneau FM, muré, a disparu (photo de 2025, Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres Annexe ou Sud – Vu depuis la chambre de tir de la mitrailleuse, l'intérieur du blockhaus avant modifications. Au fond, l'entrée et son créneau FM, à droite une niche à munitions (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Valabres Annexe ou Sud – À l'opposé, vus depuis l'entrée, à gauche la niche à munitions, à droite la chambre de tir de la mitrailleuse, occupée par un réservoir à eau. Remarquer le plafond constitué par le rocher naturel en place (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
À 8 km au sud des avant-postes de Valabres, l'important ouvrage CORF de Rimplas balayait le secteur Tinée-Vésubie de ses canons de 75-33 jusqu'à 12 km de l'ouest au nord-est. Trois avant-postes précédaient ici la position de résistance : Conchetas, Castel Vieil et Planet. Ici aussi la frontière a été repoussée d'une dizaine de kilomètres en 1947.
Avant-poste de Conchetas
Afin de surveiller la frontière dans les parages du col St-Martin, entre Valdeblore et St-Martin-Vésubie, un avant-poste a été construit entre 1931 et 1937 au sommet du Mont Conchetas (ou Mt Conquet), sur un piton rocheux à 1778 m d'altitude. C'est un ouvrage relativement important comparé à d'autres, avec 7 blocs dont deux entrées, deux casemates de mitrailleuses et une de FM, reliés par env. 100 mètres de galeries. Il possède en outre un observatoire avec cloche et un poste optique.
Les blocs de combat et leur armement
- - B1 – entrée ouest
- - B2 – entrée est
- - B3 – casemate 1 FM
- - B4 – observatoire, cloche St Jacques
- - B5 – casemate de mitrailleuse
- - B6 – casemate 2 mitrailleuses, un créneau FM
- - B7 – créneau optique vers ouvrage Col du Fort.
AP de Conchetas – Sur cette superbe vue aérienne on reconnaît, perchés sur la crête rocheuse du Mont Conquet, au 1er plan le bloc 5 (mitr.), sur la gauche les blocs 3 (FM) et 4 (observatoire). Plus loin, les blocs 6 (2 mitr.) et 7 (poste optique). À l'arrière plan, la vallée de la Vésubie (photo Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – À contre-pente, sur le flanc sud du poste, on distingue les deux entrées B1 et B2 de part et d'autre des constructions du casernement. Parmi celles-ci demeurent deux abris alpins en tôle ondulée (photo Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Le bloc 1 ou entrée ouest, à proximité des constructions du casernement extérieur (Simon – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Gros plan sur l'entrée ouest ou bloc 1 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – L'entrée est et bloc 2 en 1981 (auteur – Wikimaginot).
AP de Conchetas – L'entrée est ou bloc 2 et ses tranchées (Serge Forneris – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Dans la galerie qui fait suite à l'entrée du bloc 2 s'ouvrent plusieurs niches à munitions (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Un peu plus loin dans la galerie, une autre niche fait office de PC et de chambre d'officier ! (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Un escalier un peu raide permet d'atteindre le bloc 5 (Lucas Ammann – Wilimaginot).
AP de Conchetas – La galerie à la hauteur des réservoirs à eau et vivres de réserve (Lucas Ammann).
AP de Conchetas – Un premier escalier suivi d'un second et enfin d'un puits vertical ascendant donnent accès au bloc 6 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – La chambre de tir de l'une des deux mitrailleuses du bloc 6, le plus important de l'ouvrage. Le puits d'accès y débouche dans le plancher. Remarquer la goulotte à grenade dans l'angle sous le plafond (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Les deux chambres de tir de mitrailleuses du bloc 6. Le manque de recul explique l'effet de distorsion de la vue (Lucas Ammann – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Le bloc 6 et son créneau nord (auteur – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Le bloc 6 et son créneau nord. Remarquer l'ouverture ronde d'une goulotte de grenade (Simon – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Le bloc 6 possède en outre un discret créneau FM en défense rapprochée (Simon – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Seul un puits vertical de 8 mètres permet l'accès à la cloche d'observation du bloc 4 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Du haut de sa cloche St Jacques, l'observateur pouvait signaler tout mouvement ennemi dans le vallon du Boréon, alors territoire italien. En 1980 la cloche avait déjà perdu sa calotte (auteur – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Deux vues du bloc 5, proche de l'observatoire, et de son créneau de mitrailleuse (Alain Loviny – Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Le bloc 7, accessible par un puits de 13 m, est un poste optique en liaison avec l'ouvrage du Col du Fort, proche du Mont Tournairet, à 5 km au sud (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Conchetas – Une gardienne inattendue monte la garde derrière le créneau (auteur – Wikimaginot).
Avant-poste de Castel-Vieil
À 7 km au sud-est de l'AP Conchetas, en limite nord de Roquebillière, dans la vallée de la Vésubie, un avant-poste à deux entrées et deux blocs a été établi entre 1931 et 1937 en défense d'un pont sur la Vésubie et du vallon d'Espaillard dévalant de la frontière. À ce niveau, la position de résistance est matérialisée à 3 km au sud par les deux gros ouvrages d'artillerie de Gordolon et Flaut.
Construit au pied et dans une paroi rocheuse, entouré par un canal d'irrigation, bien que limité en armement – une seule mitrailleuse, deux FM – cet ouvrage possédait toute l'organisation intérieure habituelle : casernement, ventilation, niches à munitions, réserve d'eau, etc. Un abri alpin avait en outre été construit à l'extérieur. L'effectif du poste était de deux sous-officiers et 17 hommes.
Les blocs de combat et leur armement
- - B1 – entrée nord - un créneau FM
- - B2 – entrée sud - un créneau FM de porte
- - B3 – observatoire - cloche St Jacques
- - B4 – casemate de mitrailleuse.
AP de Castel Viel – Vue d'ensemble des éléments extérieurs de l'avant-poste. À droite le bloc 1, entrée nord. Au centre gauche, le bloc 2, entrée sud. À l'extrême gauche, l'abri alpin, le casernement extérieur (Alain Loviny – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – Le bloc 1, entrée nord, au pied duquel passe un petit canal d'irrigation (AALMA – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – Deux vues de l'entrée sud ou bloc 2 (Michal Prasil – AALMA – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – La galerie centrale de l'ouvrage. Au fond, le local des réservoirs d'eau. Sur la gauche, débouché de la galerie de l'entrée sud (Michal Prasil – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – Réservoirs à eau (Michal Prasil – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – La galerie centrale en direction du bloc 4. Sur la droite, le débouché de la galerie de l'entrée sud. Sur la gauche le casernement de l'ouvrage. Les gaines de la ventilation ont disparu depuis belle lurette... (Michal Prasil – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – La niche destinée au PC et à la chambre du chef de poste, un sous-officier (Stuart André – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – La chambre de tir du bloc 4, une casemate de mitrailleuse, le seul et unique armement principal du poste (AALMA – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – Indécelable à distance, le créneau de mitrailleuse du bloc 4 s'ouvre en pleine roche (AALMA – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – Un puits de 19 mètres permet l'accès à la cloche observatoire du bloc 3 (Michal Prasil – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – Du haut du rocher, l'observateur avait d'excellentes vues sur la vallée de la Vésubie et ses alentours. La calotte de la cloche a malheureusement disparu depuis longtemps (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP de Castel Viel – L'accès extérieur au bloc 3 et à sa cloche d'observation (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
Avant-poste du Planet
Perché sur les hauteurs de la rive gauche de la Vésubie, à 800 mètres au nord-est du bourg de Belvédère, cet avant-poste est un complexe d'ouvrage, de blocs non reliés, de tranchées et autres constructions datant de 1931 à 1937. Il possède deux entrées, deux blocs actifs, un observatoire, des galeries souterraines. S'y ajoutent quatre blocs FM non reliés à l'ouvrage, trois cuves pour arme d'infanterie et un abri alpin extérieur.
Son effectif était de 38 hommes – un officier, 4 sous-officiers et 33 hommes. La mission du poste était la surveillance et la défense du val de la Gordolasque et des flancs est de la Vésubie. À remarquer que cet avant-poste est à moins de 2 km du gros ouvrage d'artillerie de Flaut, sur la position de résistance principale. Le site est toujours accessible et en assez bon état.
Les blocs de l'ouvrage et leur armement
- - B1 – entrée ouest – un créneau FM
- - B2 – entrée est – un créneau FM
- - B4 – observatoire sous cloche St-Jacques
- - B5 – casemate de mitrailleuse
- - B6 – casemate de mitrailleuse
Les blocs non reliés
- - Planet 2 – blockhaus 2 créneaux FM
- - Planet 3 – blockhaus 1 créneau FM 1 créneau
poste optique accès par galerie - - Planet 4 – blockhaus 3 créneaux FM
- - Planet 5 – blockhaus 3 créneaux FM
Emplacements d'arme
- - Planet 6 – emplacement arme d'infanterie
- - Planet 7 – emplacement mortier Stokes
- - Planet 8 – emplacement arme d'infanterie
Abri
- - Planet 1 – abri alpin.
AP du Planet – Le site des deux entrées de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Le bloc 1 ou entrée ouest de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Le bloc 2 ou entrée est de l'ouvrage (Marc Endinger –Wikimaginot).
AP du Planet – Un escalier en descente succède au bloc 1 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – De même au bloc 2, un escalier en descente donne accès aux dessous de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – L'une des niches du casernement est occupée par quatre places couchées (Marc Endinger – Wikimaginot).
AP du Planet – Deux aspects des galeries de l'ouvrage (Stuart André – Wikimaginot).
AP du Planet – La galerie et l'escalier d'accès au bloc 4 se terminent au pied d'un puits de 8 mètres jusqu'à l'observatoire (Marc Endinger – Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Le bloc 4 et observatoire n'est constitué que d'une cloche par éléments STG type St Jacques (Daniel Ellena + Philippe Cuny – auteur – Wikimaginot).
AP du Planet – Camouflé par la nature, le bloc 5 et son créneau de mitrailleuse, l'un des deux seuls blocs actifs de l'ouvrage. Une curieuse fosse à douilles (?) s'ouvre à l'avant du créneau (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Bien dégagée, la façade de tir du bloc 6, l'autre bloc de mitrailleuse de l'avant- poste (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Construction quasiment unique sur les avant-postes, ici l'ouvrage est relié aux blocs défensifs non reliés par un double réseau de tranchées maçonnées restées en bon état.
AP du Planet – Ici la tranchée sud-est se termine à gauche à la plate-forme Planet 6, à droite au bloc 2, entrée ouest de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – À l'entrée du blockhaus Planet 2 la tranchée a été soigneusement maçonnée et en partie couverte. Sur la gauche, accès à la plate-forme Planet 8 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Situé sur le flanc ouest de l'ouvrage, c'est un blockhaus de forme cubique à deux créneaux de FM ou de fusillade. Il est accessible par la tranchée nord-ouest, en partie couverte à proximité de l'entrée (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – En partie couverte, la tranchée nord-ouest s'achève à l'entrée du blockhaus Planet 2 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – L'intérieur du blockhaus Planet 3 n'est accessible que depuis la tranchée nord-ouest (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot). L'historique de la construction de cet avant-poste indique que, parmi d'autres travaux de mai 1936, il est coulé un bloc à poste optique – Planet 3 – relié par galerie à l'ouvrage. Or sur le terrain, si la galerie existe bien, la liaison avec l'ouvrage n'a pas été réalisée.
AP du Planet – Le blockhaus Planet 3 est situé à proximité des ruines de la chapelle Saint Jean dans lesquelles a été édifié un abri alpin pour les hommes du poste (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – La chambre de tir du blockhaus Planet 3 n'est accessible que par une galerie couverte depuis la tranchée nord-ouest (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Vue rapprochée du blockhaus Planet 3 (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Le blockhaus cubique Planet 4, relié à la tranchée sud-est, possède 3 créneaux FM ou fusillade. Il couvrait le flanc sud de l'ouvrage (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).
AP du Planet – Situé à proximité du bloc 6, Planet 5 est un petit blockhaus de forme cubique également, à trois créneaux couvrant le nord-est de l'ouvrage. Il est relié à l'extrémité de la tranchée sud-est par un passage couvert (Daniel Ellena + Philippe Cuny – Wikimaginot).