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Sommaire


 

 

 

Intro

Parmi les 153 tourelles à éclipse de la Ligne Maginot, la tourelle de mitrailleuses est la plus "légère" (96 tonnes quand même) et surtout, avec 61 exemplaires installés, la plus répandue. Tous les ouvrages d'artillerie et d'infanterie possédaient une, deux, voire même trois tourelles de mitrailleuses #1Trois à Rochonvillers (SF Thionville) et Hackenberg (SF Boulay)., à deux exceptions près, les petits ouvrages Annexe Sud de Coume (Secteur fortifié de Boulay) et de Lembach (Secteur fortifié des Vosges) qui n'en ont pas reçu. En outre, aucun ouvrage du front des Alpes n'a reçu une tourelle de mitrailleuses.

Conçue au début des années 1930 ce n'était pas vraiment une nouveauté puisqu'il existait déjà dans la fortification précédente dite de Séré de Rivières (Belfort, Epinal, Toul, Verdun, etc., construite à partir de 1874) un type de tourelle à éclipse de 25 tonnes pour deux mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm.

De nos jours, sur ces 61 exemplaires, huit ont été totalement ferraillés ou détruits dans les années 1940 ou 1970 #2Par les Allemands : Ferme Chappy, Four à Chaux. Par ferraillage : Mauvais Bois, Aumetz, Hobling, Berenbach, Village de Coume, Mottenberg., les 53 tourelles restantes (remises en état par l'armée dans les années 1950-1955 lors de la Guerre froide) demeurent toujours en place actuellement, en plus ou moins bon état. Cinq tourelles ont été restaurées #3Bois du Four, Bois-Karre, Bambesch bloc 1, Laudrefang bloc 3, Rohrbach bloc 3., une 6e était en cours de restauration en 2020-2021 #4Schoenenbourg, bloc 2..

Avant tout il convient de rappeler quels étaient les huit types de tourelles à éclipse de la Ligne Maginot (cinq tourelles d'artillerie, trois d'infanterie) et la place occupée dans cette liste par la tourelle de mitrailleuses :

  • tourelle de 75 modèle 1933, 265 tonnes, portée 12 000 m, 21 exemplaires.
  •         -      de 75 R modèle 1932, 189 tonnes, portée 9 500 m, 12 exemplaires.
  •         -      de 75 modèle 1905 modifiée, 135 tonnes, portée 8 200 m, 1 exemplaire.
  •         -      de 135 modèle 1932, 163 tonnes, portée 5 600 m, 17 exemplaires.
  •         -      de 81 modèle 1932, 125 tonnes, portée 3 500 m, 22 exemplaires.
  •         -      de mitrailleuses, 96 tonnes, portée 5 000 m, 61 exemplaires.
  •         -      d'armes mixtes #5Tourelle de 75 modèle 1905 modifiée, les 75 étant remplacés par un canon de 25 + jumelage
  •                canon de 25 + jumelage., 135 tonnes, portée mit. 5 000 m, C25 800 m, 12 exemplaires.
  •         -      d'arme mixte et mortier de 50, 151 tonnes. portées mit. 5 000 m, Canon 25 800 m, mortier 750 à
  •                1 000 m, 7 exemplaires.

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Métrich, bloc 4 (D. Kemmel).

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Descriptif

La tourelle de mitrailleuses CORF est une tourelle à éclipse d'infanterie de la Ligne Maginot armée de deux mitrailleuses Reibel MAC Mle 31 de 7,5 mm. Elle est destinée à effectuer des tirs rasants dans toutes les directions jusqu'à 5 000 mètres et principalement à battre les dessus des ouvrages. Toutes les tourelles étaient prévues pour être modifiées à terme et recevoir en plus un canon de 25 raccourci à un mètre, mais seuls quelques exemplaires étaient en cours de modification en 1939-40 #6Une quinzaine selon diverses sources, certaines opérationnelles en juin 1940. Aucune arme mixte du type prévu n'a été retrouvée à ce jour..

C'est un engin d'une dizaine de mètres de hauteur, d'un poids total de 96 tonnes #7Avant-cuirasse fixe comprise., inséré dans un massif bétonné de protection – généralement l'un des blocs d'un ouvrage – et comportant trois étages :

  • l'étage inférieur avec le mécanisme de mise en batterie et d'éclipse,
  • l'étage supérieur avec le fût-pivot de la tourelle et le monte-charge à munitions supérieur,
  • l'étage de la chambre de tir et de ses cuirassements.

Ces trois étages sont aussi le plus souvent désignés ainsi

  • l'étage inférieur avec le mécanisme de mise en batterie et d'éclipse,
  • l'étage intermédiaire, avec fût-pivot de la tourelle et monte-charge à munitions supérieur,
  • l'étage supérieur avec la chambre de tir et de ses cuirassements.

C'est cette désignation qui est appliquée ici.

Installée dans un puits ménagé dans le bloc bétonné, la tourelle est constituée de parties fixes (la charpente fixe, les couronnes de guidage, l'avant-cuirasse) et de parties mobiles (le balancier d'équilibre et son contrepoids, le fût-pivot de la tourelle avec les mécanismes de pointage, les norias à munitions, la chambre de tir au sommet, la toiture).

Tourelle de mitrailleuses - coupe verticale schématique

Tourelle de mitrailleuses - coupe verticale schématique
La tourelle est représentée en batterie.

Les légendes s'ouvrent en passant sur les numéros.

 

Détaillons un peu ces trois étages de la tourelle :

L'étage inférieur est celui de la charpente fixe supportant l'ensemble et du mécanisme permettant le mouvement de mise en batterie et mise en éclipse de la tourelle. On y trouve aussi les appareils de ventilation de la tourelle.

Cet étage comporte des parties fixes et des parties mobiles, soit :

                       - Parties fixes

  • les quatre colonnes supports de la couronne de guidage inférieur, soit 4 poutrelles verticales constituant l'assise de l'ensemble de la tourelle,
  • celles-ci supportent la couronne de guidage inférieur de la tourelle, placée sous le plancher de l'étage intermédiaire. C'est une pièce en acier moulé munie d'un guidage en bronze et de frotteurs pour le passage du courant électrique. Cette pièce guide le fût-pivot de la tourelle au cours de ses mouvements verticaux et horizontaux.
  • le ventilateur aspirant (voir plus loin).

                       - Partie mobiles

  • essentiellement le balancier d'équilibre, articulé à une extrémité au corps de la tourelle, à un contrepoids en fonte de 10,7 tonnes à l'autre extrémité. Ce contrepoids comporte une partie évidée destinée à recevoir un lest variable d'équilibrage à l'aide de pièces de fonte, d'acier ou de plomb. Il se déplace dans une fosse profonde de 1,40 m. L'équilibrage est réalisé en supposant les deux servants à leur poste dans la chambre de tir et la noria à munitions approvisionnée.
  • l'articulation entre le balancier d'équilibre et le corps de la tourelle est réalisée par un ensemble complexe de tourillons, balancier compensatoire, bielles à rotules et sellette qui permettent les mouvements de rotation et de translation verticale de la tourelle.
  • le fût-pivot de la tourelle repose de tout son poids sur la sellette par l'intermédiaire d'un double chemin de roulement à billes en acier forgé dur qui permettent la rotation. Le centrage vertical précis de la tourelle est assuré par deux couronnes de guidage en acier moulé, l'une au niveau de l'avant-cuirasse, l'autre sous le plancher de l'étage intermédiaire.
  • le mécanisme de mise en batterie et en éclipse est actionné par un moteur électrique placé sur le balancier d'équilibre ou, dans le cas de panne de courant, par deux manivelles de marche à bras placées de part et d'autre du balancier. Celui-ci possède aussi un système d'embrayage, un ensemble d'engrenages roulant sur une crémaillère d'éclipse, et le manipulateur électrique qui permet la mise en marche du moteur. Sa manette peut occuper 3 positions : repos, batterie, éclipse. Des systèmes de sécurité empêchent toute manœuvre intempestive.

Autour de la tourelle

  • les tableaux Force et Lumière
  • le monte-charge à munitions entre cet étage et l'étage intermédiaire
  • une table pour le garnissage des boîtes-chargeurs
  • trois armoires à outillage et pièces de rechange
  • l'échelle d'accès à l'étage intermédiaire.

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Ainsi apparaît au visiteur l'étage inférieur de la tourelle de mitrailleuses avec ses colonnes-supports et ses appareils de mise en batterie et en éclipse. Au pied de cet ensemble, le boîtier de réception des étuis, et sur la gauche le ventilateur aspirant de la chambre de tir. Sur la droite, l'échelle d'accès à l'étage intermédiaire (Laudrefang, bloc 3, état actuel).

 

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Vue du côté gauche de l'étage inférieur de la tourelle. On voit parfaitement le balancier d'équilibre d'éclipse/batterie et son moteur, le ventilateur aspirant au 1er plan et son interrupteur fixé à l'un des piliers, et sur la gauche, de l'outillage pour les réparations. À l'extrême gauche apparaît le monte-charge inférieur à munitions. Enfin, dans la niche au fond, est logée une armoire à outillage (Laudrefang, bloc 3, état actuel).

 

L'étage intermédiaire

– à la différence des tourelles d'artillerie il ne possède pas l'habituel poste de pointage qui est reporté dans la chambre de tir. On y trouve donc relativement peu d'éléments :

Sur et autour du corps de la tourelle

  • le fût-pivot de la tourelle
  • le monte-charge supérieur destiné à alimenter la chambre de tir en boîtes-chargeurs, et son moteur électrique
  • l'appareil "Vermorel" pour le refroidissement des armes
  • la couronne circulaire crantée reliée par arbre et pignons au moteur de rotation
  • la couronne de guidage supérieur
  • l'échelle d'accès à la chambre de tir.

Sur les côtés de la tourelle

  • dans les niches trois armoires métalliques pour boîtes-chargeurs (de 36 à 45 chacune)
  • la poterne d'accès à l'espace sous l'avant-cuirasse.

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Vue de l'étage intermédiaire de la tourelle en batterie. On y remarque, de bas en haut et de gauche à droite :

1   l'échelle d'accès à la chambre de tir,
2   le réservoir du liquide de refroidissement des armes (système Vermorel),
3   le boîtier des frotteurs électriques qui permet le passage du courant quelle que soit la position de la tourelle,
4   le moteur du monte-charge à munitions supérieur,
5   le boîtier de commande et le rhéostat de ce monte-charge.

Dans le haut, au niveau de la couronne dentée, se voient les appareils de rotation ainsi que le bras triangulaire de pointage 
automatique (Laudrefang, bloc 3, état actuel).

 

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Cette vue de la partie haute de l'étage intermédiaire permet de voir, de gauche à droite, 1 le moteur de rotation, 2 la boîte de vitesses, 3 la boîte du long pignon qui s'engrène avec la couronne dentée, 4 le bras triangulaire de pointage automatique (Bréhain, bloc 2, 1987, D. Kemmel).

 

L'étage supérieur, la chambre de tir

– C'est celui des mitrailleuses protégé dans sa partie supérieure par ses cuirassements (muraille, toiture, avant-cuirasse). Par définition la chambre de tir est un espace exigu (diamètre 1,20 m) où se tiennent les deux servants du jumelage de mitrailleuses. On y trouve divers équipements :

  • la trappe d'accès rabattable et avec verrou en position d'ouverture,
  • le siège du tireur,
  • le siège du chargeur,
  • le levier d'éclipse,
  • le coffret de commande du moteur de rotation
  • le bâti du pointage en hauteur (mouvements verticaux du jumelage),
  • le mécanisme de pointage en direction (mouvements latéraux de la tourelle),
  • la recette supérieure du monte-charge à munitions de la tourelle,
  • les conduits d'évacuation des étuis et de la ventilation aspirante,
  • la tablette rabattable droite,
  • la tablette fixe gauche

et bien entendu le jumelage de 7,5 mm. En position de batterie, la chambre de tir émerge de 60 cm à l'extérieur.

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Tourelle de mitrailleuses
Vue horizontale de la chambre de tir au niveau du plancher.

 

 TM planche 03

Vue d'arrière en avant de la chambre de tir.

 TM planche 04

Vue latérale depuis le côté droit de la chambre de tir.

 

Caractéristiques générales de la tourelle

tab caracteristiques

  

L'armement

C'est la mitrailleuse Reibel de 7,5 mm Mle 1931 F MAC #8F pour Forteresse, MAC pour Manufacture d'armes de Châtellerault. à tir automatique et fonctionnant par emprunt des gaz en un point du canon. Elle tire normalement la cartouche Mle 1929 D à balle lourde #9Mais également
- la cartouche Mle 1929 C à balle légère,
- la cartouche Mle 1929 P à balle perforante,
- la cartouche Mle 1929 T à balle traceuse,
- la cartouche Mle 1929 TP, à balle traceuse perforante.
alimentée en boîtes-chargeurs en tambours (dites "camemberts") de 150 cartouches. Cadence de tir de 450 à 500 coups à la minute, portée extrême 5000 mètres.

L'arme est toujours montée en jumelage et existe en modèles droit et gauche, non interchangeables. Elle ne peut tirer qu'en rafale et non coup par coup. Elle est refroidie par injection d'eau sous pression par un appareil Vermorel avec lequel la durée moyenne de refroidissement d'un canon échauffé par 300 coups en tir continu est de 20 à 30 secondes. Pendant cette opération ou tout autre temps mort la seconde arme doit rester disponible. C'est pourquoi le tir simultané n'est pas recommandé.

Outre l'arme, le jumelage comprend

  • un affût,
  • une lunette de pointage L 644,
  • un dispositif d'évacuation des étuis,
  • un dispositif d'évacuation des gaz,
  • un dispositif de refroidissement des armes.

La même arme équipe aussi

  • les jumelages de casemate d'infanterie,
  • les jumelages sous cloche cuirassée,
  • les jumelages des armes mixtes sous tourelle,
  • les jumelages des armes mixtes sous cloche cuirassée.

 

Alimentation en munitions

L'alimentation en munitions se fait en quatre étapes :

  • arrivée depuis l'entrée de l'ouvrage et stockage en caisses dans le magasin à munitions des dessous du bloc,
  • montée des caisses à dos par le personnel et par l'escalier du bloc (quand il n'y a pas de monte-charge),
  • mise en boîtes-chargeurs à l'étage inférieur de la tourelle et montée à l'étage intermédiaire par le monte-charge inférieur,
  • montée à la chambre de tir par le monte-charge supérieur.

Les munitions sont logées

  • en caisses de 80 000 cartouches dans le magasin à munitions de l'étage inférieur,
  • en boîtes-chargeurs dans trois armoires à l'étage supérieur (deux armoires à 43 chargeurs et une à 36),
  • dans les augets de la chambre de tir.

Le monte-charge inférieur à plateau est équilibré par un contrepoids et manœuvré par un treuil à manivelle. Il peut recevoir quatre boîtes-chargeurs (ou quatre paniers à munitions de 25 le cas échéant, voir ci-après, Tourelles modifiées).

Le monte-charge supérieur est fixé au corps de la tourelle et est actionné soit au moteur soit à bras. Le poste haut de ce monte-charge est situé dans la chambre de tir.

La dotation par pièce est de 200 000 cartouches.

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Le monte-charge à munitions inférieur relie les étages inférieur et intermédiaire de la tourelle. Il est manœuvré à bras seulement. Sur son plateau mobile on remarque ici une boîte-chargeur (dite "camembert") de 150 cartouches de 7,5 mm et trois paniers à munitions de 25 mm (Laudrefang, bloc 3, état actuel).

 

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Le monte-charge à munitions supérieur est fixé au fût-pivot de la tourelle et relie l'étage intermédiaire de celle-ci à la chambre de tir. Il fonctionne au moteur ou à bras. Prévu initialement pour alimenter le jumelage seul, il a été modifié ensuite sur une majorité de tourelles en vue de l'adjonction d'un canon de 25 (Laudrefang, bloc 3, état actuel).

 

Tourelles modifiées

Toutes les tourelles de mitrailleuses étaient prévues d'office afin d'adjoindre au jumelage un canon de 25 mm SA Mle 1934 antichar raccourci à un mètre. C'est pourquoi la muraille de la chambre de tir comporte sur toutes les tourelles installées quatre petites embrasures : deux pour le jumelage, une pour le canon de 25, une pour la lunette de pointage. Le monte-charge supérieur était également en cours de modification afin de permettre le transfert des paniers à munitions de 25. En 1940 une quinzaine de tourelles étaient en cours de modification et seules quelques rares tourelles avec canon de 25 étaient opérationnelles.

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Vue extérieure d'une tourelle en batterie avec ses différents créneaux, et éclipsée.

 

Les systèmes de sécurité

En gros ils sont identiques à ceux de toutes les tourelles à éclipse, d'infanterie ou d'artillerie. Sans entrer dans le détail de ces mécanismes complexes, disons que leur principe est d'empêcher tout mouvement intempestif de la tourelle en action. Il s'agit de rendre impossible toute possibilité de tir la tourelle étant éclipsée, et inversement d'empêcher tout mouvement d'éclipse au cours d'un tir. Des verrous de batterie et un interrupteur/inverseur de fin de course du moteur des mouvements batterie/éclipse de la tourelle y pourvoient.

 

La ventilation

Comme dans tous les blocs-tourelles Maginot la ventilation est assurée ici aussi par deux systèmes

  • une ventilation soufflante à l'intérieur du bloc,
  • une ventilation aspirante dans la chambre de tir.

Le premier a pour but de créer dans les locaux du bloc-tourelle et dans la chambre de tir une surpression évitant l'entrée de fumées ou gaz nocifs de l'extérieur. Ce système aspire l'air frais dans les galeries de l'ouvrage (solution air pur ou régime normal) ou par l'extérieur du bloc (régime air gazé) avec emploi ou non de filtres. Les ventilateurs soufflants de ce système sont commandés par la machinerie du bloc et sont indépendants de la tourelle.

Le second système a pour but d'évacuer les gaz produits dans la chambre de tir par l'action du jumelage ainsi que les gaz résiduels contenus dans les étuis au moment de leur chute dans le fût pivot. Cette ventilation est produite par un ventilateur aspirant situé à l'étage inférieur de la tourelle, au pied de ses piliers. L'air vicié est refoulé à l'extérieur par une conduite et une cloche d'évacuation. Le ventilateur aspirant peut être actionné soit par un moteur électrique, soit par une manivelle de marche à bras.

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À l'étage inférieur de la tourelle, le ventilateur aspirant de la chambre de tir et son interrupteur sont attenants aux piliers de soutien de la tourelle (Laudrefang, bloc 3, état actuel).

 

Installations électriques

L'énergie électrique nécessaire pour le fonctionnement des mécanismes de la tourelle en courant continu de 110 volts est fourni par la centrale de l'ouvrage et par l'intermédiaire d'une sous-station avec transformateur et groupe convertisseur.

Le courant d'alimentation des moteurs de la tourelle lui sont transmis, quelle que soit sa position – de rotation et en éclipse ou batterie – par l'intermédiaire de boîtes de frotteurs verticaux et horizontaux

Alimenté en courant alternatif de 110 volts, le circuit d'éclairage de la tourelle appartient au circuit général d'éclairage du bloc. Il existe en outre une alimentation en 400 volts alternatif pour la ventilation air gazé et les radiateurs de chauffage.

Les installations électriques de la tourelle comportent donc deux réseaux nettement distincts :

  • le réseau force
  • le réseau lumière.

Placés à l'entrée de l'étage inférieur de la tourelle, deux tableaux commandent ces différents circuits, un tableau général et un tableau éclairage.

Le tableau général possède quatre interrupteurs : circuit général, mouvement d'éclipse, ventilateur, partie tournante (pointage latéral et monte-charge supérieur).

Le courant passe du tableau général à la partie mobile de la tourelle grâce à un système de frotteurs horizontaux et verticaux. Les premiers sont placés au niveau du guidage inférieur, les seconds sur le fût-pivot de la tourelle à l'étage intermédiaire.

Le tableau éclairage possède trois interrupteurs : étage inférieur, étage supérieur, chambre de tir.

L'éclairage de la tourelle est assuré par 6 lampes à l'étage inférieur, 5 lampes à l'étage supérieur dont une fixée sur le fût-pivot, 2 lampes dans la chambre de tir ainsi qu'une prise de courant pour une baladeuse.

L'éclairage de secours est fourni par des lanternes à bougie lesquelles doublent les lampes électriques.

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Tableaux électriques
Situés à l'étage inférieur de la tourelle et fixés au mur sur son côté gauche, ces deux tableaux électriques commandent toutes les fonctions des équipements ainsi que l'éclairage.

 

Transmissions

Elles sont destinées à assurer la liaison entre le commandement de l'ouvrage ou les postes d'observation rapprochée et le chef de tourelle en lui permettant de remplir sa mission. Ces communications sont de deux types :

  • téléphoniques,
  • acoustiques.

Les communications téléphoniques comprennent surtout un appareil téléphonique à casque placé dans la chambre de tir et relié directement au central du bloc.

Les communications acoustiques consistent en deux gaines, l'une entre les étages inférieur et supérieur, l'autre entre celui-ci et la chambre de tir.

 

L'équipage de la tourelle

Il est d'une dizaine d'hommes.

• Service de sécurité ou d'alerte, 4 hommes

  • - un chef de tourelle
  • - deux mitrailleurs pourvoyeurs
  • - un électromécanicien.

• Service normal, 10 hommes

  • - un sous-officier, chef de tourelle
  • - un caporal
  • - six mitrailleurs pourvoyeurs
  • - deux électromécaniciens.

• Dans la chambre de tir, 2 hommes

  • - un chargeur
  • - un tireur, en principe le chef de tourelle.
 

La tourelle en position de tir (batterie) et éclipsée.

 

Opérations

Mission de la tourelle de mitrailleuses

La mission de la tourelle de mitrailleuses est de fournir des feux d'infanterie dans un secteur étendu et en particulier de battre les dessus des petits et gros ouvrages, notamment le terrain en avant vers l'ennemi. Les objectifs sont indiqués par l'officier de tir d'infanterie de l'ouvrage. Cependant le chef de tourelle peut déclencher le tir de sa propre initiative s'il observe ou est informé d'une menace.

Le tir normal est le tir direct avec visée sur l'objectif. Cependant la tourelle peut effectuer des tirs repérés en cas de faible visibilité, voire même des tirs avec pointage automatique. À cet effet la chambre de tir est équipée d'une circulaire graduée et d'un panorama repéré du terrain qui demeurent fixes quelle que soit l'orientation de la tourelle.

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Dans les chambres de tir de certains ouvrages demeurent parfois les panoramas fixes et leurs points repérés. On y remarque ici, au bas du panorama, le champ de rails antichars qui entoure l'ouvrage, ainsi que la circulaire graduée solidaire du panorama et donc également fixe par rapport au terrain. Un indicateur de pointage en direction, fixé à la paroi cylindrique de la tourelle et muni d'un index, se déplace avec celle-ci. UTM 32 (Universal Transverse Mercator, fuseau 32) est le système de localisation géographique qui a succédé au système Lambert Nord de guerre (Bréhain, blocs 1 et 2, 1984 à 1987, D. Kemmel).

 

L'essentiel des opérations (mise en batterie ou éclipse, pointage, action de tir) se déroule dans la chambre de tir à l'initiative du chef de tourelle – un sous-officier, on l'a vu – qui est également chef de bloc et tireur. Les opérations de chargement et de transfert des munitions s'effectuent aux étages inférieur et intermédiaire de la tourelle.

Dans la chambre de tir

  • Le chef de tourelle est assis dans la chambre de tir sous le jumelage. Il commande les manœuvres de la tourelle (mise en éclipse ou en batterie, pointage en direction) et du jumelage (pointage en hauteur, ouverture du feu).
  • Le chargeur se tient debout derrière le tireur. Il assure l'approvisionnement en munitions, charge les armes et les refroidit si nécessaire. Il évacue les boîtes-chargeurs vides.

À l'étage intermédiaire

  • Un caporal, chef des pourvoyeurs et second du chef de tourelle, assure l'approvisionnement de la chambre tir en boîtes-chargeurs de munitions en les transférant du monte-charge inférieur au monte-charge supérieur. Il manœuvre le "Vermorel" de refroidissement et évacue les boîtes-chargeurs vides.
  • Un pourvoyeur seconde le caporal.

À l'étage inférieur

  • Deux ou trois pourvoyeurs garnissent les boîtes-chargeurs, actionnent le monte-charge inférieur, vident le panier à douilles dans la cuve étanche.
  • Un électromécanicien assure la bonne marche des installations électriques et mécaniques.

Le personnel restant est en service au pied du bloc.

 

  Pointage

En direction

Le pointage en direction de la tourelle est le seul moyen de pointer en direction le jumelage. Le chef de tourelle et tireur commande donc dans la chambre de tir la rotation de la tourelle. Il peut donc agir

- à vitesse rapide au moteur ou à bras, - à vitesse lente, uniquement à bras, pour parfaire le pointage.

Il dispose à cet effet

  • d'un coffret d'appareillage avec rhéostat, interrupteur de contact du moteur et manette à deux positions, " moteur " ou " à bras ".
  • d'une boîte à pédales qui commande l'embrayage de la boîte de vitesses. Dans le cas d'une marche au moteur, une pression du pied sur la pédale de droite entraîne un déplacement de la tourelle vers la droite. Il en va de même vers la gauche avec la pédale de gauche. Dans le cas de la marche avec vitesse rapide à bras, l'une ou l'autre pédale, indifféremment, commande l'embrayage et permet la rotation de la tourelle dans les deux sens.
  • d'une manivelle de marche à bras qui permet soit une marche rapide, soit une marche lente. Les pédales étant abandonnées, en vitesse lente à bras la tourelle tourne en fonction du sens de rotation de la manivelle.
  • d'un levier d'éclipse qui commande les mouvements verticaux de la tourelle.

En résumé

Marche avec moteur

  • pédale droite enfoncée = déplacement à droite
  • pédale gauche enfoncée = déplacement à gauche.

Marche sans moteur

  • une pédale enfoncée = vitesse rapide à bras,
    la tourelle tourne selon le sens de rotation de la manivelle
  • pédales abandonnées = vitesse lente à bras,
    la tourelle tourne selon le sens de rotation de la manivelle.

En hauteur

Le pointage en hauteur du jumelage est effectué par un volant à poignée fixé à la virole cylindrique de la tourelle, situé sous l'arme et qui commande aussi le déclenchement du tir de la mitrailleuse de gauche. Le tir à vue direct se fait par une visée à travers une lunette de 7 kg coudée deux fois, solidaire du jumelage, à grossissement 3.

Il existe en outre un système de pointage automatique constitué par un bras triangulaire articulé, fixé au fût-pivot sous les mécanismes de rotation au moteur et muni à son extrémité d'un galet. Celui-ci se déplace sur une couronne à cames préréglée. Le bras triangulaire est relié par une tringle de liaison au pointage en hauteur du jumelage.

 

Déclenchement du tir

Le tireur déclenche le tir de la mitrailleuse de gauche à partir du volant de pointage en hauteur du jumelage. Il déclenche le tir de la mitrailleuse de droite depuis la manivelle de pointage à bras de la tourelle. Afin de garder toujours une arme disponible, le tir simultané n'étant pas recommandé les armes tirent alternativement.

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L'intérieur, exigu, de la chambre de tir vu depuis la trappe d'accès. La chambre de tir possède aussi une prise pour baladeuse (Sentzich, D. Kemmel).

1   Affût du jumelage avec ses collecteurs d'étuis (douilles),
2   Emplacement de la lunette,
3   Levier de pointage automatique,
4   Volant avec sa poignée de pointage en hauteur et le petit levier de mise de feu de l'arme
5   Manivelle de pointage latéral à bras et levier de mise de feu de la mitrailleuse de droite.
6   Recette supérieure du monte-charge à munitions.

 

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Vue plus complète de l'affût du jumelage. Au bas de la photo apparaît le haut du coffret électrique comportant l'interrupteur et le rhéostat du moteur de pointage latéral. Sur la gauche de l'affût se voit aussi la gaine d'aspiration des gaz de tir (Hackenberg, bloc 7, 1987, D. Kemmel).

 

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Gros plan sur la manivelle de marche à bras et son levier de déclenchement du tir de la mitrailleuse de droite. Cette manivelle permet de faire tourner la tourelle soit en marche rapide soit en marche lente (Oberheid, 1985, D. Kemmel).

 

Le bloc bétonné

Le bloc bétonné entourant la tourelle doit assurer à la fois son logement, sa stabilité et sa protection. C'est dire qu'on ne pouvait guère lésiner sur sa solidité. Il est donc construit en protection 4 (dalle et murs exposés de 3,50 m, murs non exposés de 2 à 3 m) et était constitué de 2120 m3 de béton spécial de fortification #10Cas général d'un bloc-tourelle type avec une cloche de guet, exemples : bloc 2 de Schoenenbourg, bloc 15 du Hochwald-Ouest, bloc 5 du Four à Chaux..

Dans le cas d'un bloc d'ouvrage réalisé selon le plan-type (tourelle seule ou avec cloche GFM), de bas en haut il comporte successivement :

  • les dessous,
  • le puits d'accès à la tourelle, avec escalier,
  • les fondations du bloc,
  • l'étage inférieur,
  • l'étage supérieur #11Ou Etage intermédiaire s'agissant de la tourelle seule, la chambre de tir étant alors l'Etage supérieur..

Les dessous du bloc sont disposés au niveau des galeries souterraines de communication de l'ouvrage. Ils possèdent généralement deux ou trois chambres : le PC du bloc (souvent reporté à l'étage inférieur de la tourelle), un local technique (tableau, ventilation), un local à munitions.

Le puits d'accès au haut du bloc et à la tourelle est équipé d'un escalier, plus rarement d'un monte-charge. Il atteint une hauteur de 12 à plus de 40 mètres selon les ouvrages.

Le niveau des fondations ou étage inférieur du bloc est un petit étage précédant l'étage inférieur de la tourelle. Il ne comporte que trois locaux : un réservoir à eau de 2 m3, un espace pour vivres de réserve, la fosse chimique des latrines. Dans le cas exceptionnel du bloc 2 de l'ouvrage de Schoenenbourg, en raison d'un terrain insuffisamment résistant ce niveau est assis sur onze piliers de soutènement d'une dizaine de mètres de hauteur.

◙ L'étage supérieur du bloc est aussi et d'abord le premier des trois étages de la tourelle. Il comporte les divers locaux et équipements suivants :

  • la partie haute du puits de l'escalier d'accès,
  • le local ventilateur et filtres,
  • le puits de la tourelle occupé par les trois étages de celle-ci,
  • une chambre de repos pour 6 hommes,
  • la chambre du chef de tourelle (s/officier),
  • un local à munitions,
  • l'emplacement des pourvoyeurs chargeurs,
  • le couloir d'accès à la cloche GFM (selon le cas),
  • l'échelle d'accès à l'étage intermédiaire,
  • les latrines.

ITM 09

Coupe verticale du bloc 2 de l'ouvrage de Schoenenbourg
Exemple de bloc-tourelle réalisé d'après le plan-type.

 

ITM 10

Plan des différents étages du bloc 2 de l'ouvrage de Schoenenbourg

 

ITM 11

Le bloc 2 du Schoenenbourg en 3D

Les piliers de soutènement ont constitué à la construction de cet ouvrage une exception non prévue sur les plans-types.

 

 

Modifications du plan-type – blocs combinés

Dans de nombreux cas, le plan-type a été modifié par l'adjonction d'une 2e cloche GFM ou d'une cloche JM, VDP ou LG .
Souvent aussi le bloc-tourelle a été associé à une ou deux casemates d'infanterie (jumelages et canon de 37 ou 47) ou même d'artillerie (mortiers de 81, lance-bombes de 135). Ci dessous la liste des blocs-tourelles avec les variantes et combinaisons existantes.

 

Récapitulatif de tous les ouvrages de la Ligne Maginot du Nord et Nord-Est avec ou sans tourelle de mitrailleuses 1935.
Les ouvrages avec tourelle 1905 et armes mixtes dont mitrailleuses sont cités pour cette raison.

Abréviations

  • B1, B2, ... , numéro des blocs d'ouvrage
  • cte d'inf., casemate d'infanterie
  • cr., créneaux
  • TM, tourelle de mitrailleuses
  • GFM, guet et fusil-mitrailleur
  • JM, jumelage de mitrailleuses
  • VDP, observatoire à vision directe et périscopique
  • LG, lance-grenades
  • 37, 47, canon antichar de 37 ou 47 Mle 1934
  • 81, mortier de 81 Mle 1932
  • 135, lance-bombes de 135 Mle 1932.

 tableau ouvrages

 

ITM 12

Blocs combinés
Quelques exemples de blocs combinés parmi d'autres.

 

ITM 13

Blocs combinés

L'ouvrage du Bois du Four est un exemple de monobloc combiné dont la tourelle de mitrailleuses est associée à d'autres armements d'infanterie et d'artillerie.

 

Les 61 tourelles de mitrailleuses de la Ligne Maginot

TM13

La tourelle de l'ouvrage monobloc de l'Einseling en batterie, état actuel. Les créneaux sont destinés, de droite à gauche : à la mitrailleuse de gauche, au canon de 25, à la lunette de visée, à la mitrailleuse de droite. La tôle parapluie fixée en temps de paix sur le bord de la toiture a été ici déposée.

 

TM14

Le bloc 3 de l'ouvrage du Bois de Bousse, avec sa tourelle de jumelage en batterie et ses deux cloches GFM (Michel Teiten – Wikimaginot).

 

TM15

La tourelle du Bois de Bousse en batterie et avant réfection. Remarquer sur le bord de la toiture la tôle parapluie en partie déposée, en partie présente.

 

TM16

Tourelle du Bois de Bousse en batterie et après réfection de son camouflage. La tôle parapluie est déposée en temps de guerre (état actuel, photo Michel Teiten – Wikimaginot).

 

TM17

La tourelle du bloc 3 de l'ouvrage de Laudrefang porte toujours les stigmates des évènements des années 1940-44. Des impacts allemands de 37 et 88 ou 105 mm ont tenté de percer la muraille tandis que la toiture a subi des essais de charge creuse, allemands également (état actuel).

 

 

tab crusnes
tab thionville
tab boulay
tab secteurs

 

  Quelques tourelles au bon vieux temps...

Au début des années 1970 le ministère de la Défense déclassifie et met en vente un certain nombre d'ouvrages tout en se réservant l'usage de nombreux autres, demeurés militaires pendant un temps. Dès lors il a été possible d'avoir accès à de très nombreux ouvrages de tous types et de figer sur la pellicule (le numérique n'existant pas encore) un état des lieux et de leurs équipements. En particulier, les photos qui suivent sont une sorte de témoignage de l'état de quelques tourelles de mitrailleuses, alors encore relativement préservées de l'atteinte du temps qui passe. Par la suite quelques-unes ont été restaurées par des associations de sauvegarde mais la grande majorité de ces tourelles est hélas aujourd'hui vouée à la rouille et aux chapardages.

TM18

Anzeling, bloc 2, 1978.

 

TM19

Anzeling, bloc 2, 1978.

 

TM20

Billig, bloc 2, 1979.

 

TM21

Billig, bloc 2, 1979.

 

TM22

Billig, bloc 2, 1979.

 

TM23

Bois de Bousse, bloc 3, 1979.

 

TM24

Bois de Bousse, bloc 3, 1979.

 

TM25

Bois de Bousse, bloc 3, 1979.

 

TM26

Bois de Bousse, bloc 3, 1979.

 

 TM27

Coucou, 1979.

 

TM28

Coucou, 1979.

 

TM29

Denting, bloc 3, 1979.

 

TM30

Denting, bloc 3, 1979.

 

TM31

Four à Chaux, bloc 5, 1978.

 

TM32

Four à Chaux, bloc 5, 1978.

 

TM33

Four à Chaux, bloc 5, 1978.

 

TM34

Four à Chaux, bloc 5, et Lembach, 1980.

 

TM35

Oberheid, 1979.

 

TM36

Oberheid, 1979.

 

TM37

Oberheid, 1979.

 

TM38

Oberheid, 1979.

 

TM39

Rohrbach, bloc 3, 1978.

 

TM40

Sentzich, 1979.

 

TM41

Sentzich, 1979.

 

TM42

Sentzich, 1979.

 

TM43

Soetrich, bloc 1 ou 2, 1980.

 

TM44

Soetrich, bloc 1 ou 2, 1980.

 

TM45

Soetrich, bloc 1 ou 2, 1980.

 

TM46

Soetrich, bloc 1 ou 2, 1980.

 

Documentation
  • Notice relative à l'organisation des tourelles cuirassées à éclipse pour un jumelage de mitrailleuses, 12 septembre 1930.
  • Notice provisoire sur le fonctionnement du service de la tourelle à éclipse de mitrailleuses. Direction de l'Infanterie, 1935.
  • Olivier Koch – La tourelle de mitrailleuses Modèle 1935 sur la Ligne Maginot. 39/45 Magazine, 153, mars 1999, 154, avril 1999.
  • Philippe Truttmann – La Muraille de France. Thèse 1980, Klopp Ed. 1985 et éditions suivantes dont avec Frédéric Lisch, 2009.
  • Notes inédites du Lt-col. G. Collin.
  • Wikimaginot.
  • Wikipedia.
Remerciements

À Dominique Kemmel, Guillaume Koenig (Assoc. Amis du Simserhof), Frédéric Lisch, Michel Teiten, Wikimaginot et l'ASPOLT (Association de sauvegarde des petits ouvrages de Laudrefang et Téting).

TM47

La plaque du constructeur de la.tourelle n° 1.

 

TM48

De vigilants gardiens habitent les lieux aujourd'hui... (D. Kemmel).

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