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3/12/24

Index de l'article

 

 

 

 

 

 

En forme de conclusion

Concernant les nombreux petits matériels de la fortification de campagne – blindages, guérites et tourelles de tous types – on pourra s'étonner de cette invraisemblable panoplie déployée le long de nos frontières entre 1935 et 1940. Ce n'est certainement pas avec ces matériels, souvent désuets et de peu de valeur défensive, qu'on aurait pu arrêter l'ennemi ! Probablement. Tout au plus le retarder un moment comme cela a été le cas ça et là au cours de la campagne de France de mai-juin 1940.

Toutefois on ne peut oublier que de nombreuses armées, au cours du dernier conflit mondial, ont largement fait appel, parallèlement à la fortification traditionnelle, à la fortification de campagne plus ou moins renforcée. C'était le cas par exemple sur le Mur de l'Atlantique où les Allemands, à côté de leurs puissants ouvrages en béton – casemates d'artillerie et d'infanterie, abris en tous genres, postes de direction du tir, etc. – ont utilisé de nombreux matériels d'appoint. Sur les côtes de Norvège en particulier où la pénurie de matériaux de construction était dramatique, les Allemands ont réemployé de nombreuses tourelles de char Renault FT 17, mais aussi des tourelles de Panzer 38 tchèques, de Panzer I et II, des boucliers de tranchée et bien d'autres solutions de fortune.

Précisons pour finir qu'une partie des équipements passés en revue ci-dessus, en particulier guérites, cloches et tourelles, ont pour la plupart disparu aujourd'hui de leur emplacement initial. Beaucoup parmi eux ont fini leur carrière chez quelque ferrailleur peu regardant sur leur valeur historique. Fort heureusement toutefois, un certain nombre de ces équipements se retrouve dans les sites-musées de la Ligne Maginot tels que Fermont, Hackenberg, Rohrbach, Simserhof, Schoenenbourg, Hatten (casemate Esch) et Uffheim. Merci à ces associations pour avoir su les préserver.